Humeurs

La fin d’une année…

6 juillet 2016

Le 5 juillet dernier, une nouvelle année scolaire s’est terminée, une autre page s’est tournée. En général, en tant qu’enseignants, on est heureux de voir arriver les vacances, bien méritées, après une année très fatigante, bien que géniale. C’est ainsi qu’hier j’ai posté le tweet suivant :

capttweet
Ce tweet était accompagné d’une photo des petits présents offerts par les parents et qui, chaque année, me font chaud au cœur. A ceci s’ajoutent plusieurs gentils mots qui m’ont fait verser ma petite larme.

J’ai souvent entendu “Oh mais pourquoi tu pleures ?”. Je pense que seuls les enseignants peuvent comprendre ce que représente la fin de l’année. Car même si ces mois passés aux côtés de nos élèves ne sont pas toujours les plus faciles à vivre, entre l’enfant qui remue sans arrêt et fait tomber tout son matériel à longueur de journée, celui qui rêve constamment, celle qui coupe la parole et continue à parler même quand tu lui dis de se taire, celle qui pleure dès que tu lui fais une petite remarque, celle qui fait des bruits de bouche, celui qui s’ennuie quand tu fais de l’oral parce que oui cet enfant est génial et sait tout (ou presque), celui qui y va de ses petits commentaires au fond de la classe dans le dos de ton AVS…bref, une journée avec nos élèves n’est pas de tout repos, alors imaginez un peu une année scolaire avec des jours, des semaines, des mois qui s’enchaînent.

Pourtant, ce métier je l’ai choisi, ce métier je l’aime et pour rien au monde je ne voudrais le quitter. Malgré la fatigue, malgré les crises de larmes ou les moments où je m’énerve, ces enfants me le rendent bien. Alors oui, forcément, la séparation à la fin de l’année scolaire est douloureuse, parfois même un crève-cœur, surtout lorsque l’on n’a pas un poste définitif et que l’on sait qu’on ne reverra plus ces petits bouilles. Il ne faut pas oublier, chers parents, que nous, enseignants, passons beaucoup de temps avec vos enfants, bien souvent d’ailleurs, nous les voyons plus que vous dans la journée. Même si sur le plan professionnel nous devons rester neutres, “distants”, il est difficile de ne pas s’attacher à ces enfants qui remplissent nos journées de bonheur avec leurs petits remarques, leurs gestes et attitudes, qui viennent rechercher du réconfort auprès de nous pour des petits bobos ou de gros chagrins.

Être maitresse c’est aussi aimer des enfants qui ne sont pas les nôtres, mais un peu quand même pendant une année scolaire, pendant un peu plus de 10 mois. Alors oui, les quitter en juillet, c’est toujours un déchirement.

Hier, je terminais ma 3e année en tant que maitresse et je n’ai pas versé tant de larmes que ça.
Hier, je savais que je quittais mes élèves.
Oui, mais hier je savais qu’à la rentrée, je reviendrai dans cette école.
Oui, mais hier je savais qu’à la rentrée, je retrouverai une majorité de mes élèves l’an prochain.
Oui, mais hier je savais qu’à la rentrée, j’aurai un CE2 et que je verrai grandir mes CE1 de cette année.
Hier, je savais que ce n’était pas un “adieu”, mais juste un “au revoir”.
Hier, je partais en vacances, très sereine pour la première fois en 3 ans.

Vous aimerez peut-être

3 commentaires

  • Reply Samarian 3 août 2016 at 19 h 57 min

    Ahah j’ai posté le même genre d’article il y a un an quand j’ai su que j’avais un poste définitif dans l’école. Bon moi j’ai gardé le CE2, tu suis ta classe?

    • Reply Fl3ur de lun3 5 août 2016 at 14 h 04 min

      Oui, je suis une (grande) partie de ma classe :).

    Laisser un commentaire

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.