Le 6 juillet dernier, dans cet article, je vous parlais de la fin de ma 3e année en tant qu’enseignante, qui avait été pour le moins mouvementée avec mon inspection (la première de ma carrière), mais aussi et surtout le changement d’environnement de travail (changer d’école et donc de collègues, ce n’est pas évident quand tu t’es attachée à ceux de ton ancienne école, encore plus lorsqu’il s’agit de la première où tu as officié). Il était question aussi de la sérénité pour la première fois face à l’arrivée des vacances, la sécurité de retrouver mon poste (affectation à TD, Titre Définitif), mais également mon école, mes collègues, ma classe et même la plupart de mes élèves de l’an dernier puisque je quittais un CE1 pour retrouver cette année un CE2.
Après des vacances bien méritées, où je n’ai quasiment pas pensé au travail, je dois pourtant avouer que le retour imminent m’angoissait quelque peu. Bien sûr, j’ai préparé des choses (comprenez : programmations annuelles, progression de la période 1, emploi du temps, affichages, etc), mais je ne me sentais ABSOLUMENT PAS prête à y retourner, à me jeter de nouveau dans le bain. Sans doute parce que, contrairement aux années précédentes, quelque chose a changé en moi. Je me sens plus épanouie dans ma vie perso et tous mes projets réalisés cet été, ainsi que mes projets à venir, ne laissent guère de temps pour retrouver les habitudes du train-train quotidien. Peut-être aussi que la peur que cela change était bien présente.
Pourtant, me réveiller à ses côtés le matin de la pré-rentrée (31 août) m’a permis de mieux appréhender tout cela et dompter davantage mes peurs. J’ai ainsi réalisé que peu importe la reprise, peu importe la fatigue inhérente à mon boulot, j’allais retrouver cet univers que j’aime tant et qui me passionne, mais je savais que *Lui serait à mes côtés et vivrait la même chose par ailleurs, dans une autre école.
Et puis ce jour (tant attendu ?) est enfin arrivé. Je me suis positionnée là, dans la cour, à côté du tableau des CE2 indiquant ma liste d’élèves, à côté de mon collègue. Et j’ai vraiment réalisé que c’était reparti pour une année, mais pour la première fois, j’étais détendue, heureuse de retrouver mes élèves et leurs parents, heureuse de ma dire qu’une autre année (plein de défis) m’attendait ! Et puis, petit à petit, au fil des jours, la peur que quelque chose se “casse” entre nous avec cette reprise du travail s’est estompée, jusqu’à disparaître, car non seulement ma vie a beaucoup changé en quelques années, mais en plus je suis heureuse de voir qu’elle évolue dans un sens plus que positif. Alors oui, la rentrée, ce n’est pas stressant que pour les enfants et leurs parents, mais parfois aussi pour les enseignants….et ne parlons pas de la réunion de rentrée…
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