Vous le savez depuis maintenant quelques semaines si vous me suivez sur les réseaux sociaux ou sur le blog régulièrement, j’ai enfin terminé l’écriture de mon premier roman. Un roman policier. Je vous en parlais d’ailleurs sur le blog par ici. A l’occasion de cet article, je vous citais 5 bonnes raisons d’oser se lancer dans l’écriture d’un roman. Oser, c’est le mot. Le cap n’est pas toujours simple à passer mais, croyez-moi, une fois que c’est fait, vous n’en serez qu’extrêmement heureux.
Il y a quelques jours, je me suis rendue compte que je ne vous ai pas vraiment parlé de cette (longue) phase de réflexion pendant laquelle j’ai écrit. De janvier à début septembre, à vrai dire, avec plusieurs pauses. Certaines (plus longues que d’autres), pendant lesquelles j’ai relégué au second plan mon roman. Il faut dire que je ne devais pas forcément m’y prendre comme il faut ni avoir recours aux bons outils et aux méthodes parfaites. Si tenté qu’elles existent réellement. C’est pourquoi, j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice et vous proposer à mon tour de partager les outils que j’ai utilisés durant l’écriture de mon roman.
Des outils, pour quoi faire ?
Écrire un roman, nécessite non seulement une certaine imagination (que le monde où se déroule votre histoire soit inventé ou non) mais également de l’organisation. C’est d’ailleurs le maître-mot. Avant même de penser à ce que l’on va écrire, il faut être en phase avec un certain planning. Bien évidemment, il ne s’agit pas de se dire “Tel jour à telle heure, je vais rédiger le paragraphe 3 du chapitre 5, qui doit être à la page 54.”. Non non, l’organisation lorsque l’on rédige un roman, c’est tout autre chose.
Dans la vie de tous les jours, j’utilise un bullet journal. J’aime beaucoup les check-list etc… Quand j’ai commencé à me lancer dans l’écriture de mon premier roman, c’était pareil. Après avoir lu de nombreux articles, conseils, etc…j’ai fini par définir l’organisation qui me conviendrait le mieux. Celle-ci réside à la fois dans les moments d’écriture mais aussi (et surtout !) dans les outils que l’on utilise. Ils permettent ainsi d’y voir plus clair et garder à l’esprit un fil conducteur et des deadlines pour mieux avancer dans son projet.
Quels outils utiliser pour la rédaction de son roman ?
Les outils que je partage avec vous sont ceux qui m’ont permis de mieux travailler sur mon projet et de mieux m’organiser. Ils ne sont bien sûr pas parfaits, mais ont eu le mérite de m’aider au quotidien. Libre à vous de les adapter à votre fonctionnement.
#1. Un carnet de l’écrivain
Avant de commencer la rédaction de mon premier roman, qui n’était alors qu’à l’état de projet, d’idée, qui se résumait à une simple phrase, j’ai démarré la tenue d’un petit cahier d’écrivain.Dans celui-ci j’ai choisi de noter l’essentiel des conseils que je pouvais lire à droite à gauche, sur des articles, des sites, et même des blogs. Parfois, les blogs d’auteurs sont d’autant plus riches que ce sont des personnes lambdas qui sont également passées par une phase de rédaction. J’essaie de noter sur une page ou une double page de mon carnet (format A5) l’essentiel des choses à retenir.
#2. Un cahier du projet, du roman
Lorsque j’ai démarré l’écriture de mon premier roman (et même avant, à la réflexion), je me suis tout de suite lancée dans un cahier spécial. Grande adepte de la papeterie, j’avoue que j’ai eu du mal à choisir le carnet qui allait sublimer mon projet. J’avais repéré celui-ci et puis, finalement, j’ai opté pour un grand cahier 24×32, puisque j’en avais pas mal (ahhhh, quand on est maîtresse…). J’ai sauté la première page, laissée vide pour le moment, dans l’attente d’un titre adéquat et parfait (si si, ça existe !). Ensuite, sur la première double-page, j’ai laissé libre court à mon imagination. En plein milieu, j’ai écrit la phrase / l’idée de départ du projet, que j’ai entourée d’un nuage. Et, tout autour, de nombreuses flèches partaient dans tous les sens. Les idées annexes pour la rédaction du projet, des pensées sur les personnages, etc… Sur les pages suivantes, des idées particulières sur des chapitres où je bloquais, etc…
Je couplais tout ça avec un avancement de mon projet, en termes de mots et de nombre de pages, dans mon bullet journal. J’ai commencé par un tableau journalier où je notais ma progression en terme d’écriture. Puis, petit à petit, je suis passée à une sorte de graphique de l’évolution du nombre de mots.
#3. Des fiches personnages et des fiches lieux
J’ai commencé à en rédiger et puis très rapidement, je les ai laissé tomber. Avec le recul, je regrette. Cela me fera du travail en plus lors de la relecture. En effet, au début, j’étais tellement dans mon roman que je voyais clairement l’ensemble des personnages et des lieux (leur environnement, leur habitation, etc…) et puis, petit à petit, c’est la trame de mon histoire qui s’est éclairée et ces détails se sont assombris. Il est donc possible de lire dans le chapitre 1 que mon personnage habite dans un appartement puis, au chapitre 18 qu’elle habite dans une maison. En soit, ce n’est pas bien grave et une relecture permettra de corriger cela. Mais clairement, j’aurais gagné un temps fou à créer une fiche pour chaque chose et m’y référer par la suite. Même si c’est assez fastidieux sur le moment…
#4. Des stylos / feutres de couleur
Indispensables si vous passez également par un cahier / carnet. Cela m’a permis de discerner mes idées en fonction des personnages ou bien mettre en valeur certaines choses, notamment lorsque vous réalisez une arborescence d’idées. On peut, par exemple, choisir d’attribuer 1 couleur à chaque personnage ou bien à chaque chapitre. Cela permet de se dire, lors de la rédaction que telle idée sera avant ou après telle ou telle autre. Très pratique si si vous utilisez beaucoup la partie manuscrite !
#5. Un traitement de texte
Fini les vieilles machines à écrire des auteurs plus anciens, qui me faisaient tant rêver. Place désormais au traitement de texte. Sur ordinateur ou sur tablette, vous pouvez désormais emmener votre roman partout avec vous (même sur votre smartphone). C’est un avantage indéniable pour écrire où que vous soyez !
Autre avantage, mais pas négligeable, celui de la correction. C’est tellement simple, à l’ère du numérique, de corriger un premier jet, ou bien même de le dupliquer afin de corriger votre roman sur une copie du document. Pratique aussi en cas de pertes de vos données….pensez à sauvegarder ailleurs que sur votre disque dur.
Vous qui écrivez, quel(s) outil(s) utilisez-vous ? Plutôt crayon et papier ou traitement de texte ?
8 commentaires
Ce genre d’articles me met toujours un coup au coeur. Il faut que j’avance sur mon projet à moi.
Oups, il me semblait avoir répondu à ton commentaire depuis longtemps :/. Pourquoi cela te met un coup au cœur ? Car ton projet n’avance pas ? Ne t’en fais pas, il faut prendre son temps et surtout aller à son rythme. Chaque écrivain est différent, chaque projet aussi ;-).
Merci pour ce partage, j’adore découvrir la manière d’écrire d’autres auteurs. Je n’ai jamais eu de carnet de projet ou de fiches personnages à proprement parler. Quand j’écris un roman, je prends des notes en même temps que j’écris mais j’en prends peu, ça s’arrête aux arbres généalogiques, métiers et à quelques noms de lieux / entreprises / villes… qui pourraient me servir plus loin. J’écris vite et surtout, je ne fais pas de pause quand je suis dans une histoire, je l’écris d’une traite et je travaille dessus tous les jours. En revanche, comme je n’ai jamais eu l’ambition de publier, je me suis toujours arrêtée au premier jet. Je trouve la réécriture barbante et généralement quand j’ai terminé une histoire, j’en ai une autre en tête qui m’intéresse bien plus, hihi !
Est-ce qu’un jour tu pourras partager ton travail de correction ? Peut-être que ça me donnera envie de rouvrir mes vieux grimoires ^^. En tout cas, cet article me donne envie d’écrire, chose compliquée depuis la naissance de ma fille !
Bonne journée,
Je te remercie pour le partage sur ta façon de travailler, ça me permet d’avoir un nouvel angle de réflexion.
Bravo pour avoir le courage et la chance de pouvoir travailler ton histoire sans faire de pause, cela ne semble pas si évident que ça, pour avoir goûté à l’exercice de l’écriture :/. Quant à la réécriture etc, je n’ai absolument pas envie de me lancer dedans pour le moment, je t’avoue. Un jour, peut-être…
Si je me lance réellement dans ce délicat exercice, je serai ravie d’en parler sur le blog, mais, pour le moment, par d’article en vue dans ce sens.
Merci encore de ton passage. Bonne journée à toi également.
Félicitations pour ton roman ! Pour mon premier je me suis lancée dans l’écriture et après en avoir écrit la moitié j’ai commencé mon carnet de notes rattaché à ce roman, effectivement c’est un gros boulot de s’y jeter après. Du coup quand j’ai commencé à écrire le deuxième j’ai directement commencé un carnet et pris des notes tout de suite. L’expérience ^^
Merci :).
Oui, je pense que c’est une erreur de débutant ^^. Si un jour je me lance dans le deuxième, je ne manquerais pas d’appliquer ce précieux conseil et de démarrer un carnet de notes et des fiches personnages dès le début, héhé !
Je suis contente de voir que je suis pas trop à côté de la plaque avec mes outils car on en a beaucoup en commun. J’ai même du mal à me détacher de mes fiches personnage à l’inverse de toi … J’adore rajouter des tas de détails etc mais si je dois tous les mettre dans mon histoire, ça va finir indigeste ! Mais j’aime savoir que mes personnages ont une histoire/fiche d’identité ultra complète, même si une partie restera inconnue de mes lecteurs !
C’est aussi le propre de l’auteur de garder une partie de son “jardin secret”, je pense ;-).
On ne nous dit pas forcément comment on procède (je parle des “grands” auteurs) et chacun a sûrement une technique différente, même si au fond, beaucoup de choses se recoupent.
Quelque part, cela me rassure aussi de voir que tu utilise à peu près le même fonctionnement, c’est que c’est peut-être pas si mal ^^.