Humeurs

“A voté !” : les élections présidentielles 2017

28 avril 2017

Dimanche 23 avril 2017, j’ai été voter. Comme beaucoup d’entre-vous, je suppose, et comme des millions de français. En principe, je n’aime pas parler politique dans la vie réelle, alors sur le blog, vous imaginez bien que ce n’est pas dans mes habitudes. Mais aujourd’hui, j’ai envie de le faire. Je tiens vraiment à vous parler de cette campagne présidentielle, pire que décevante, et pas seulement au niveau des candidats. Les partisans l’ont, eux-aussi, ruinée. Et si j’ai envie d’évoquer tout ça, c’est aussi pour pousser un gros coup de gueule contre les réseaux sociaux.

Une campagne chaotique

L’actualité a été rythmée par les différentes accusations de tel ou tel candidat(e). Chaque jour, les médias en parlaient encore davantage que la veille. Et petit à petit, une colère est montée chez certains électeurs, ce que je peux tout à fait comprendre. Mais ce déballage fait par les médias est aussi à l’origine, selon moi, de tous les conflits qui ont eu lieu au cours de la campagne, entre les partisans de tel ou tel candidat. Là encore, les médias quels qu’ils soient (radio, télé, presse écrite, etc…) ont bien plus d’impact et de pouvoir que l’on pourrait le croire. Et, bien évidemment, ils en jouent beaucoup. Car oui, il ne faut pas se leurrer, chaque média est plutôt orienté vers un candidat plutôt qu’un autre. Mais alors où se trouve la VRAIE information ?

Un manque de respect sur les réseaux sociaux

Je suis ce genre de personne qui, dès qu’elle se réveille, se connecte sur Twitter. Comme une envie de savoir ce qu’il s’est passé dès le matin, mais également d’attaquer la journée en douceur. Mais, depuis quelques semaines, j’ai totalement décroché de cette habitude à cause de l’impact (très) néfaste que les élections ont engendré.

Peu à peu, la haine et la “guerre” se sont emparés de ma page d’accueil. Sur facebook, mes amis ou ma famille partageant leur opinion politique se sont faits “lynchés” par d’autres qui ne partageaient pas le même avis. Tout cela m’a laissée abasourdie. Le principe-même de la démocratie, n’est-ce pas justement le respect des idées de chacun ? Le partage et le débat ? Car c’est en construisant ensemble que l’on avance. Je peux totalement comprendre que les idées d’un(e) candidat(e) soient abjects pour certains et fascinants pour d’autres. Mais pour moi, chacun devrait pouvoir exprimer son avis librement et sans avoir peur du moindre jugement. C’est vraiment lors de cette campagne que j’ai pris conscience de l’importance du vote à bulletin secret

Former de futurs citoyens : “Maîtresse, pour qui tu as voté ?”

En tant qu’enseignants, nous devons former les citoyens de demain. Ceux qui, à leur tour, atteindront la majorité et le droit de vote (si tout cela ne change pas d’ici-là…). Bien évidemment, étant fonctionnaires de l’Etat, nous sommes contraints au devoir de réserve, quelles que soient les circonstances, que nous soyons en accord ou pas avec nos “supérieurs hiérarchiques”. Il est donc totalement proscrit, lorsque nous parlons d’un sujet politique en classe, d’émettre une quelconque opinion. Ce devoir de réserve nous astreint à une réelle neutralité.

Pourtant, j’ai trouvé très important de parler avec mes élèves de ce thème d’actualité. Bien évidemment, en CE2, on ne rentre pas dans les détails les plus complexes. Mais pouvoir leur faire visiter un bureau de vote (vide, bien entendu), leur montrer des choses concrètes (comme ma carte électorale), leur expliquer ce qui est en train de se passer, me semble important. Après tout, nos élèves d’aujourd’hui sont les futurs citoyens de demain. A leur tour, ils iront voter. Et parmi eux, peut-être que certains expliqueront un jour à leurs enfants, à leurs élèves, le déroulement d’un vote et l’importance d’aller voter.

Le vote est-il une obligation ?

Mes élèves m’ont posé cette question, que je trouve très intéressante, à leur âge. Le vote n’est pas obligatoire mais c’est un droit qu’ont les citoyens (sous certaines conditions, rappelons-le). Pour moi, c’est également un devoir (tous les pays n’ont pas cette chance…). Ce mot ne signifie en rien que le citoyen doit absolument se rendre au bureau de vote mais bien que c’est un acte important. C’est pourquoi je suis outrée de lire des personnes sur les réseaux sociaux ou des discussions dans la rue et d’apprendre que des citoyens souhaitent ne pas aller voter au deuxième tour. Je peux comprendre qu’on ne veuille pas voter pour l’un ou l’autre des candidat. En revanche, le fait que l’on ne se déplace pas pour aller faire son devoir citoyen me sidère totalement.

Dans ce cas, la meilleure solution reste encore le vote blanc. Rendez-vous dans votre bureau de vote, glissez une enveloppe vide dans l’urne, mais exercez votre droit citoyen !

En ce qui vous concerne, quel est votre ressenti sur cette campagne présidentielle ?

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