Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions Nathan de m’avoir fait parvenir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat.
J’ai choisi de recevoir cet ouvrage car le résumé m’a tout de suite plu et semblé prometteur. Par curiosité, avant de commencer ma lecture, j’ai cherché des chroniques de différents blogueurs, et je dois dire que je suis tombée de haut car ce roman était souvent annoncé comme manquant d’action, de suspens. Qu’à cela ne tienne, je souhaitais m’en faire ma propre opinion.
Au premier abord, la couverture peut faire penser à la célèbre série “La petite maison dans la prairie”, et laisse présager une histoire du même style. Il y a effectivement quelques similitudes, d’où le choix d’une telle illustration, mais le livre reste tout de même assez éloigné.
Le personnage principal s’appelle Finnian O’Connell. Il s’agit d’un petit garçon de 12 ans. C’est lui qui nous raconte ses aventures (et celles de sa famille).
Le style d’écriture est assez simple, malgré quelques mots plus complexes, mais il s’adapte parfaitement au public visé, puisqu’il s’agit de roman jeunesse destiné aux enfants dès 11 ans et exploitable au collège, en classe de 5e.
Nous arrivons à présent à l’histoire qui nous est contée. C’est celle de Finnian O’Connell, un jeune garçon obligé de fuir son Irlande natale avec sa famille, à cause de la famine causée par le mildiou, qui a ravagé les cultures de pommes de terre. On vit ainsi avec lui cet exil forcé et toutes les difficultés que cela va entraîner, tous les obstacles qu’ils vont rencontrer.
Cette histoire est abordée de telle sorte que l’on arrive aisément à imaginer ce qui nous est raconté, et à se projeter au travers d’images mentales, comme si l’on regardait un film, car les propos du jeune garçon sont agrémentés des descriptions faites par l’auteur, même si celles-ci m’ont parfois semblées sans grand intérêt et ont alourdi certaines parties du roman.
Le thème principal abordé dans ce livre est celui de l’amitié, au travers de différentes rencontres. D’abord, il y a celle de Finnian avec John Squirrel, qui est le premier Canadien qu’il rencontre en arrivant de son long périple sur le Pretty Swallow (le rafiot sur lequel il a vogué à travers l’océan). Puis, au fil de ses découvertes de sa nouvelle terre d’accueil, une fois sa famille installée sur la concession qui leur a été attribuée à leur arrivée, il va rencontrer un jeune Indien qu’il va baptiser Plume-Noire, en raison de cette plume qui orne sa tête. Entre les deux garçons, une amitié va rapidement naître, en dépit des obstacles qui la rendent plus difficile (Plume-Noire est sourd et muet). Finn va trouver en cette amitié quelque chose qui va lui réchauffer le cœur et lui faire accepter cette terre d’accueil comme une nouvelle maison.
Outre le thème de l’amitié, ce roman dresse également le portrait d’un pays : le Canada. Cette terre d’accueil constitue un véritable défi pour la famille O’Connell (Eamon, Prudence et leurs quatre enfants : Shelagh, Edna, Finnian et Maureen), qui vnt devoir reconstruire leur vie à partir de rien (ou presque). Petit à petit, leurs habitudes vont se prendre, au gré de la neige, des tempêtes ou du froid environnant, et leur nouvelle maison, faite de rondins va prendre forme, leur assurant un foyer sécurisant. Mais c’est en se construisant leur vie sur cette terre d’accueil qu’ils vont découvrir les joies de l’amitié, mais aussi l’amour.
La fin du roman laisse présager une vie meilleure qu’elle ne l’a été sur leur terre natale, en Irlande, une vie remplie de bonheur et dans laquelle chacun va se reconstruire après la terrible famine.
En revanche, pour ce qui est du happy end concernant Edna, il faudra repasser, et je trouve ça bien dommage car l’auteur nous parle tout au long du roman de cet amour, Barry O’Brien, qu’elle a laissé derrière elle, en Irlande. Ainsi, le lecteur reste sur une interrogation : est-il mort ? Est-il en chemin pour rejoindre sa bien-aimée ? La fin du roman se focalise surtout sur l’amitié entre Finn et Plume-Noire, laissant en suspens quelques fils conducteurs du roman, tels que cet amour, ou encore celui naissant entre Shelagh et une jeune femme, Madeleine, elle-aussi originaire d’Irlande, et pour laquelle peu de détails sont révélés tout au long du roman.
Les deux thèmes abordés par ce roman s’entrelacent parfaitement bien, pour nous permettre de découvrir une amitié naissante, en dépit du handicap, dans des contrées lointaines et joliment décrites, par un auteur qui a un soucis du détail et de la description, même si ceux-ci dominent parfois le reste de l’histoire.
Je remercie donc à nouveau les éditions Nathan de m’avoir permis de découvrir ce livre, et ainsi, de m’évader au travers d’un pays qui me fait rêver.
2 commentaires
Il est dans ma wish list et pourrait beaucoup me plaire, cette traversée, ce road trip a l’air fantastique 🙂
Tu as raison, ce roman est vraiment bien, et rythmé.
Par contre, certains passages mettent le lecteur face à la dureté de la vie de la famille O’Connell…