Parfois, lorsque l’on écoute une chanson, les paroles nous pénètrent au plus profond de notre âme. Un peu comme si elles nous étaient directement adressées. Souvent, lorsque tout n’est pas rose autour de nous. Mais il arrive également qu’elles nous replongent dans des événements de notre vie. Que l’on aurait préféré oublier. Je suis presque certaine que l’on a tous, à un moment ou un autre, eu ce ressenti. Vous devez vous demander quel est le rapport entre le titre et ce que je suis en train de vous raconter. Tout ça, c’est de la faute d’Amir et de sa chanson “On dirait”. En la réentendant il y a quelques jours, les paroles m’ont fait réfléchir. Surtout lorsqu’Amir chante qu’« On a tous un ange ». J’ai failli perdre quelqu’un qui compte plus que tout dans ma vie et aujourd’hui, j’ose enfin en parler sur le blog.
Dans cet article (un peu plus personnel que ce que je publie d’habitude) j’aurais pu vous parler de cet ange, parti bien trop tôt et qui me manque toujours autant. Depuis bientôt 18 ans. Mais je ne m’en sens pas encore capable. Comme si le fait de ne pas en parler ici permettait de préserver son souvenir et apaiser la douleur.
J’aurais aussi pu vous parler de celui qui a toujours été à mes côtés depuis que l’on se connait. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Celui qui m’a aidé à remonter la pente lorsque j’étais au plus bas. Qui m’a toujours soutenue dans mes choix et qui m’encourage chaque jour. A me dépasser. M’améliorer. Aller toujours plus loin. Il croit en moi comme je n’ai jamais été capable de le faire. Et il a su me redonner confiance en moi.
Non, aujourd’hui, j’ai plutôt envie de vous parler d’un jour qui aurait pu faire chavirer ma vie. Le jour où j’ai failli le perdre. Le premier homme de ma vie. Mon papa.
Le souvenir de ce jour où j’ai failli le perdre
Début 1998. Un matin d’hiver. J’avais 7 ans et quelques mois. Et là, tout a failli basculer. Je n’ai su qu’après ce qu’il s’était passait, lorsque je suis rentrée de l’école. Ma maman m’a annoncé “Papa ne rentrera pas ce soir.”. Je me souviens avoir eu une montée de larmes, jusqu’à ce qu’elles coulent sur mes joues. On m’a alors expliqué. En plein hiver, la route est glissante. Sur l’autoroute, mon papa a glissé sur une plaque de verglas. Il a traversé la glissière du milieu, puis la route d’en face à contresens, avant d’atterrir dans le fossé, de l’autre côté. Et tout ça en faisant de nombreux tonneaux.
Mon papa s’en est finalement sorti avec “seulement” quelques points de suture, et des bouts de verre dans le nez. D’ailleurs, il lui en reste toujours aujourd’hui, qu’on a jamais pu lui retirer. Il aurait pu mourir. En grandissant, j’ai réalisé que ce jour-là, j’aurais pu grandir sans mon papa, le perdre pour toujours.
Quelques jour après sa sortie de l’hôpital, mon papa et son beau-frère (mon oncle), se sont rendus à la casse pour récupérer la voiture. Je me souviendrai toujours des paroles de mon parrain “Vu l’état de la voiture, il a eu beaucoup de chance. Et heureusement qu’il n’y avait personne à côté, sinon il ne serait plus là.”.
Lui & moi
Aujourd’hui, je réalise à quel point j’ai de la chance que mon papa soit toujours là, à mes côtés. Qu’il puisse voir la femme que je suis devenue. Et qu’il puisse me dire qu’il est fier de moi. Sans lui, je n’aurais jamais été capable d’aller aussi loin. De me battre autant pour réaliser mes rêves. C’est mon papa qui a su faire en sorte qu’ils deviennent réalité. Et encore aujourd’hui, il me soutient dans toutes mes décisions. Je l’aime. D’un amour inconditionnel.
Avez-vous déjà perdu (ou failli perdre) quelqu’un de très cher ?
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